«  S'il y a bien une chose à retenir sur le compte de Fenix , c'est qu'elle ne retient rient ! »
C'est en ces termes qu'en parlait le mieux son propre père, triste commerçant au demeurant, qui n'avait jamais placé d'autre espoir en sa fille que celui de reprendre le restaurant familial, et encore, avec quelques réserves. La pauvre enfant était lunatique, constamment ailleurs, et sa maladresse n'avait d'égal que sa naïveté. On disait même qu'elle était étourdie au point de ne pas avoir su sortir de la matrice maternelle et qu'elle était restée plus d'un mois après le terme, si bien que les médecins finirent par l'y extirper de force. Peut être était-ce cet épisode douloureux qui avait décidé sa mère a l'abandonner à son père pour s'envoler vers une destinée plus chatoyante. D'autres se plaisent d'ailleurs à dire que la pauvre femme fut en fait assassinée par son mari lorsqu'il la surprit avec son amant, Balosar de son état qui procurait à la bougresse de quoi transcender sa morne existence.. Quoi qu'il en soi, là n'est pas notre propos, revenons à cette pauvre Fenix, qui ne reçut en guise d'éducation que ce genre de ragots tapageurs, assaisonnés d'une pointe de filouterie distillé par son restaurateur de père, qui d'ailleurs restaurait ses clients avec bien plus de commérages que de bonne chaire.

Et pourtant, Fenix n' était pas bête, enfin pas vraiment. Même si il est vrai que même un Bantha possédait plus d'assurance et de coordination que notre pauvre enfant, elle cultivait cependant un certain don pour les relations sociales, candide sans pour autant se faire avoir par tout le monde, comme si la naïveté était devenue un stratagème pour parvenir à ses fins. Sa maladresse légendaire devenait également quelque chose de douteux lorsqu'on la voyait porter les plateaux et les verres, elle possédait une sorte de dextérité surprenante quand il s'agissait de rattraper ce qu'on lui lançait (en effet, les clients mécontents le montrait avec une certaine rudesse en vous balançant au visage le contenu de leur plateau repas) et sa personnalité se caractérisait par un penchant pour le perfectionnisme, les choses bien soignées.

Cependant, la vie se devait de donner une chance à cette fille qui semblait avoir un certain potentiel, et cela malgré les apparences. Il fallait aussi compter sur son ambition personnelle, enviant une destinée hors du commun qui la tirerait de sa misère quotidienne. Elle grandit donc dans l'ombre et l'ambiance inquiétante des bas quartiers de Coruscant, nourrissant l'espoir d'une vie meilleure, et il faut voir ses yeux lorsqu'elle darde du côté du Temple. Un regard étrange, naïf mais pénétrant, augure d'une grande capacité.

Finalement, un jour de janvier, elle passe la porte du temple pour on ne sais trop quelle raison, poussée par son instinct sans doute. Elle est accueillit par le padawan Taylen, puis par le Chevalier Vanidio. Les deux hommes parviennent à lui obtenir une audience au Conseil, qui se révelera fructueuse, puisqu'elle fut promu padawan... Ainsi commence l'histoire.

Fluette et pas bien grande, elle hérite aussi de son espèce de deux petites antennes au sommet de son crâne. Naïve et maladroite la plupart du temps, elle peut cependant faire preuve d'une grande maîtrise de soi, ce qui rend sa personnalité assez atypique.