Le passé de notre twi'lek est comme celui de nombre de personnes: Loin d'être rose, et tant mieux dans un sens puisqu'il déteste cette couleur. Mais peu importe.

Le clan Hreswelg est sans doute l'un des plus insignifiants de Ryloth. Ne continuant d'exister qu'en se cachant derrière l'alliance d'une myriade de clans de même envergure, il avait autrefois été aux côtés des plus puissants mais le coup du sort avait jugé ces heures de gloires passées. Perdant peu à peu le pouvoir, l'argent et l'influence qu'il avait, le clan se retrouva bientôt dans la ligne de mire des plus puissants, désireux de dominer les autres et d'étendre leur influence. Les plus petits clans devinrent donc des sortes de famille de sous traitants pour les puissants. Certains se rebellèrent et furent décimés, les femmes mises en esclavage et les hommes et jeunes garçons systématiquement éliminés ou, si ils étaient très jeunes, vendu eux aussi pour servir d'hôtes.
La ligue était en fait la seule vraie protection du clan Hreswelg, qui était d'ailleurs un des principaux porte parole. Un puissant parmi les insectes mais qui ne parvenait qu'à faire rire ceux qui pouvaient se prendre pour des dieux. Dans ce contexte fragile d'entente, la politique du clan avait toujours été claire: Ne pas provoquer inutilement et essayer de survivre tout en gardant leur honneur, donc sans se mettre au service des autres.

C'est dans une Ryloth plus stable qu'on pourrait le croire que naquit du chef du clan Hreswelg, une nourrisson à qui l'on donna le nom de Woden. Bien que n'étant pas l'aîné et n'étant donc pas destiné à commander le clan et la famille, il fut élevé en tant que tel. En plus de ce frère si vénéré et révéré, il a trois sœurs dont deux plus âgées que lui qu'il prenait un malin plaisir à faire tourner en bourrique dès qu'il fut en âge de marcher et la troisième ayant un peu plus d'un an de moins que lui et étant sans aucun doute la plus belle fleur que les twi'lek ait pu engendrer.

Apprenant quelques ficelles à propos des rapports de force avec autrui tant sur le plan psychologique que physique, on lui inculqua les bases de plusieurs types de combats, à mains nues principalement ou avec un bâton. Également entrainé au tir, on constata bien vite qu'il ne ratait sa cible qu'en de rares occasions, autant qu'il excellait dans les arts du combat... Du moins pour le peu qu'il savait et pour son âge.
Cependant, malgré tous les efforts de ses parents, les méandres de la politique et autres procédés s'y apparentant le laissèrent froid, n'y comprenant pas grand chose et n'étant guère intéressé par ces discours.

Ce fut quant il eut 10 ans que son père décéda. Mort naturelle fort heureusement mais qui atteignit plus que ça n'aurait du, son frère aîné qui se mit dès lors en tête de reprendre les rênes du pouvoir et de hisser par les sang et les larmes, leur clan vers le sommet.
Un an plus tard, la ligue entama quelques actions contre les puissants, pensant n'être pas découverts. Ce fut évidemment le cas bien que ça ait pris quelques mois et ralentit les projets des clans principaux. Ceux ci furent prompts à réagir et déclarèrent sans réellement le dire, la guerre ouverte entre les deux factions. Les clans formant la ligue se désagrégèrent. Certains préférèrent se mettre au service des plus puissants pour subsister, d'autres se déclarèrent soudain neutres. Les clans restant furent écrasés en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, sans possibilité de retraite.

Les hommes du clan Suvern et Eltra s'engouffrèrent dans la demeure familiale, tuant les quelques personnes sur leur passage et capturant le reste. Lorsque l'intrusion se produisit, Woden était aux côtés de son frère, occupés à s'entrainer. Des tirs retentirent alors que leur oncle déboula dans la pièce, leur demandant expressément de s'en aller avec le plus de monde possible et de quitter la planète dès qu'ils le pourraient. Le frère aîné de Woden le chargea de faire sortir tout le monde tendit que lui se joignait aux autres pour tenter de les ralentir.
Leur oncle lança un détonateur thermique et piégea un des passage mais malgré les pertes du côtes des assaillants, ceux ci continuèrent d'avancer, toujours en nombre. Les issues furent rapidement bloquées et les membres du clan Hreswelg se firent rabattre comme du gibier sur un patio où ils étaient coincés.

Tenus en joug, le moindre mouvement leur valait un mort de plus tant et si bien que Woden, trop jeune pour avoir de telles responsabilités, jugea préférable d'attendre la suite des évènements. Elle ne tarda pas à arriver. Un twi'lek assez connu pour sa cruauté et son appartenance au clan Suvern se fraya sans mal un chemin jusqu'à eux et fit un geste de la main après les avoir considéré assez longuement. Six prisonniers furent amenés. Parmi eux, son frère et son oncle, les deux assez mal en point.
Le twi'lek qui semblait diriger les "opérations" fit une proposition au chef de clan: Il donnerai les noms de tous les clans les ayant aidé à un moment ou à un autre et le clan Hreswelg ne serait ni décimé ni mis en esclavage, mais il serait mit sous la tutelle du clan Suvern.

Pour "l'encourager" à répondre, on tua trois des hommes ramenés. Le frère de Woden ne répondit pas. Un autre fut exécuté sous ses yeux. Un blaster se posa sur la tempe de leur oncle. La proposition fut réitérée. La réponse fut négative. Le coup fut tiré. Leur oncle s'écroula.

Si le jeune Woden avait jusque là su retenir son effroi et sa rage, voir son oncle être exécuté de la sorte et son frère s'obstiner fut plus insupportable. Reprenant le blaster qu'il tenait alors qu'il essayait de faire sortir sa famille, il tira sur le responsable du massacre en avançant de quelques pas, hurlant, ivre de colère. Des tirs répondirent immédiatement. Sa mère fut touchée et s'écroula. Il sentit lui-même une vive douleur et s'effondra mais sentit quelque chose se plaquer à lui. Rouvrant les yeux, ce fut pour voir son frère qui l'étreignait et mourait en fait pour l'avoir protégé. Malgré sa faiblesse, son frère parvient tout de même à lui dire un mot. Une insulte certes, mais presque affectueuse.

Le twi'lek que Woden avait visé attrapa son frère par un pan de son vêtement et le dégagea du petit avec brusquerie. L'horreur se peignit sur le visage de l'enfant en voyant l'homme qui se dressait devant lui. Il avait de toute évidence raté son tir... Ne parvenant qu'à toucher son bras. Le Suvern jeta un coup d'oeil au frère de Woden agonisant avant de le lâcher et de s'accroupir vers l'enfant, un sourire mauvais aux lèvres.

"Félicitations, tu viens de monter en grade, Chef de clan."

Et c'est avec un rire pour le moins effrayant qu'il décocha un coup de poing à l'enfant avant d'ordonner qu'on les emmène tous, sauf le frère aîné de Woden qu'on laissa pur mort.

Le nouveau petit chef ne reprit ses esprits que quelques minutes plus tard et fut bientôt amené devant le responsable du clan Suvern. Celui-ci lui fit presque la même proposition qu'à son frère et tout comme lui, il refusa sans trop y réfléchir, trop perturbé pour savoir que faire et quoi penser.
Certaines femmes furent vendues comme esclaves, d'autres gardées dans la demeure comme danseuses et "hôtes" pour les invités de marques des Suvern. Woden quant à lui passa quelques mois en cellule avant d'être intégré à un commerce d'esclaves de jeunes gens pour les personnes plus...âgées. Son premier "client" ressorti avec la main brulée, le second avec un couteau dans la jambe. Malgré les châtiments, rien n'y fit. Il continua de se débattre. Trois semaines après son intégration, on le retira de là pour le mettre en tant que serviteur dans la demeure principale. Il fit plusieurs tentative pour s'enfuir avec sa sœur qui était restée là. Toutes échouèrent. On lui proposa finalement une dernière solution.

Vivre et obéir ou mourir. Ils ne l'avaient gardés jusqu'alors que pour faire un peu de "pub" et servir d'exemple d'une certaine manière, mais ils n'avaient plus besoin de lui, ni de lui ni de sa sœur à dire vrai. Ils consentaient donc à lui fournir un travail en quelques sortes en échange de son obéissance la plus totale. La moindre incartade aurait été fatale à l'un comme à l'autre. Pris en tenaille, il accepta et entama son travail d'esclavagiste et se vengea sur ceux qu'il attrapait et convoyait.
Il avait au début pensé qu'il pourrait bien leur fausser compagnie ou faire un sale coup mais c'était sans compter l'implantation d'une puce à la base de sa nuque.

Il passa quelques années à faire cela avant qu'on ne décide de lui confier une marchandise plus précieuse que de simples esclaves: Du Ryll. Or de Ryloth pour ceux qui savaient comment en fabriquer et l'exporter sans se faire repérer. Oh, évidemment, ils subirent quelques attaques mais rien de trop grave. Armés comme ils l'étaient et entrainés un minimum, ils parvinrent presque toujours à se débarrasser des intrus ou des fouines. A une exception près...

Un petit groupe de Jedi qui les mirent rapidement hors d'état de nuire. Parvenant à fuir, à moins qu'on ne l'ait laissé faire sciemment... Il se réfugia dans un pub mal famé le temps de préparer son coup. Depuis quelques temps c'était le capitaine du vaisseau qui avait son émetteur, or, celui-ci avait été arrêté. Il n'y avait plus personne pour savoir où il était parmi les Suvern. Il allait pouvoir libérer sa sœur et se venger. N'était ce pas pour cela qu'il avait attendu toutes ces années en feignant d'être un animal de compagnie obéissant?

Ca lui prit deux jours de récupérer quelques armes sans éveiller de soupçons. Et finalement il se rendit à la demeure principale Suvern où l'agitation régnait. A peine fit il un pas que les Jedi lui tombèrent une nouvelle fois dessus. Malgré son acharnement, il se fit maitrisé et du expliquer sa présence. Dès lors libéré, il chercha sa sœur qu'il trouva inconsciente et livide. Elle n'était pas morte. Pas encore... Mais ne tarderait pas vu la quantité de Ryll qu'on l'avait forcée à ingérer. Une équipe médicale l'emmena mais on lui signifia que ses chances de survie étaient minces. Un entretien s'imposa avec un chevalier jedi qui lui donna les coordonnées à rejoindre. Il lui demanda de passer l'épreuve du conseil et de voir après ce qu'il allait faire ou non.

En proie à des sentiments conflictuels et pour le moins violents, il s'y rendit et passa le test qu'il réussi.

à faire