Teffara Nah'utal

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Contes et légendes

Peuple Zohrien
Peuple Zohrien


La Mère de Zohra

Type : Récit mythologique

Origine : Zohra

Thèmes : Magie, protection, esprits


[Lien vers un enregistrement vocal réalisé par Teffara.]


Parmi la myriade de divinités zohriennes, une déesse est connue de tout le monde. L’ancienne et vénérable déesse Nüwa. Les légendes décrivent Nüwa comme une divinité ayant la partie inférieure du corps d’un dragon. Elle vivait sur le paradisiaque mont Kunlun, un havre de paix et abritant une foule d'immortels ancestraux. De nombreux textes historiques racontent que Nüwa aurait créé l'humanité et tous les êtres vivants, nous protégeant d’une multitude de catastrophes et bien plus encore.


Quand Zohra fut nouvellement forgée, c'était un endroit calme et inhabité. Un jour, Nüwa arriva sur le bord d’une douce rivière. Attirée par ses eaux étincelantes, elle s'arrêta pour regarder longuement son propre reflet. Soudain, elle eu un déclic. Elle se rendit compte de ce qui manquait dans ce triste monde. S’agenouillant, Nüwa ramassa de l'argile jaune et commença à pétrir de minuscules figures qui lui ressemblaient. Un à un, les petits corps se levèrent et commencèrent à danser.


Cependant, cette tâche s’avéra trop lente et laborieuse pour les ambitions de la déesse. Elle arracha donc une branche d'un saule pleureur à proximité, la plongea dans l’eau et la fit tournoyer, faisant jaillir d'innombrables éclaboussures de limon. Lorsque chaque gouttelette atterrissait au sol, elle se transformait en une petite personne qui prenait instantanément vie. Ainsi, le monde fut peuplé et sa tristesse se dissipa.


Les zohriens nouveau-nés vivaient gaiement... mais pas pour longtemps. Très vite, les piliers qui soutenaient les cieux s’effondrèrent. Le ciel se fractura. Le sol s’affaissa. La planète commença à pencher et des variations importantes de gravité à apparaître.


La puissante Mère fondit un alliage de cinq pierres colorées. Bleue, rouge, vert, blanche et noire, les cinq pierres incarnaient l'essence des cinq éléments : la terre, le feu, le bois, le métal et l’eau. Elle plaça ces pierres à différents endroits sur Zohra afin de lui apporter stabilité et éviter qu’elle n’implose. Enfin, la paix fut restaurée c’est ce que l’on appela la bénédiction de Zohra par la déesse. Et ses enfants purent de nouveau chanter et danser et prospérer.




La légende de Meng Zhang

Type : Récit mythologique

Origine : Zohra

Thèmes : Bien et mal, fidélité, malédiction


[Lien vers un enregistrement vocal réalisé par Teffara.]


La famille Meng habitait juste à côté de la famille Zhang. Leurs jardins se touchaient et seul un mur de pierre les séparait. Une année, les Meng plantèrent une courge le long du mur. Les Zhang de leur côté plantèrent eux aussi une courge le long du mur. Les plantes grandirent, se développèrent et grimpèrent dans les interstices des pierres pour arriver au sommet où elles se rencontrèrent et ne formèrent plus qu’une seule et même plante.


La floraison fut magnifique et d’une fleur naquit un fruit exceptionnellement gros. Arrivé à maturité, d’un joli jaune d’or, la famille Meng décida de le cueillir. La famille Zhang eut la même idée. Une querelle s’ensuivit entre ces deux familles qui avaient vécu en bonne intelligence depuis des années. Pour venir à bout de cette querelle, les deux familles décidèrent finalement de la couper en deux parties égales. Lorsque la courge fut coupée, quelle ne fut pas la surprise des Meng et des Zhang de voir en son cœur une adorable petite fille. Les deux familles décidèrent de l’élever en commun et elle reçut le nom de Meng Zhang.


Cette histoire se déroulait pendant le règne de l’Empereur Shi Huang resté célèbre par son injustice et sa cruauté. Il vivait dans la crainte des envahisseurs au-delà de Zohra. Pour pallier à toute invasion incessante, l’Empereur décida de construire plusieurs murs concentriques pour protéger la Cité. Hélas ! les architectes n’étaient guère brillants et à peine avait-on terminé une partie du mur qu’une autre s’écroulait. Les années passaient et les murs n’étaient toujours pas terminés.


Un jour, un sage du royaume vint trouver l’empereur et après s’être incliné respectueusement devant lui il dit : " Sire, on ne peut construire ces murs avec l’instabilité de Zohra sauf si dans chaque bloc d’une lieue on enferme un homme. L’esprit de l’homme veillera alors sur ce bloc et le mur deviendra indestructible. " L’Empereur qui ne se souciait guère de son peuple trouva l’idée excellente et suivit l’idée pleine de sagesse de son sujet. Et ainsi des dizaines d’hommes, des jeunes filles, des garçonnets furent saisis et emmurés vivants.

Un autre sage du royaume vint trouver l’empereur et après s’être incliné respectueusement devant lui il dit : " Sire, votre façon d’utiliser le peuple pour édifier votre mur terrifie la Cité en entier. Il se pourrait que le peuple se révolte avant même que le mur ne soit terminé. Il se fait qu’un homme nommé Wan demeure pas très loin du palais. Wan signifie mille. Prenez cet homme car à lui seul il suffira pour les mille lieues de construction nécessaires. " L’Empereur se réjouit de cette sage parole et ordonna d’aller chercher Wan et de le conduire au mur. Lorsqu’il l’apprit Wan s’enfuit.


Il courût fort longtemps et arriva bientôt en vue d’un splendide jardin séparé par un mur de pierres. Au milieu du jardin, il trouva un grand bananier qui devint sa cachette. Un soir alors que la lune était pleine, la belle Meng Zhang, devenue une superbe jeune femme, descendit dans le jardin. Wan l’aperçut et en tomba éperdument amoureux. Il descendit de sa cachette et lui demanda de devenir sa femme. Meng Zhang accepta et ils se marièrent dès le lendemain.

Ils étaient en train de fêter joyeusement leurs noces lorsque les soldats de l’Empereur firent irruption dans le jardin et s’emparèrent de Wan qu’ils emmenèrent près du mur. Meng Zhang resta seule et profondément malheureuse. Son union fut de très courte durée et pourtant elle pensait à lui avec nostalgie et sentait au fond de son cœur un amour sincère, véritable et immense.


Désespérée, elle décida de partir à la recherche du corps de son époux mais ne sachant où il se trouvait dans cette immense construction, elle s’assit sur une pierre et se mit à pleurer. Le mur fut ému par ce chagrin et il s’écroula laissant apparaître les os de Wan.

L’Empereur ne fut pas long à apprendre ce qui était arrivé à son mur et l’histoire de la femme qui avait cherché son époux. Il vint en personne voir Meng Zhang et lorsqu’il s’aperçût de sa beauté, il lui demanda de devenir l’Impératrice. Meng Zhang savait qu’elle ne pouvait résister à la volonté de l’Empereur. Elle posa diverses conditions pour cette union : une fête des morts de quarante-neuf jours devait être célébrée à la mémoire de son époux, l’Empereur et les tous les fonctionnaires devaient prendre part aux funérailles, une terrasse devait être construite sur les rives du fleuve car elle voulait offrir les sacrifices aux morts en souvenir de son époux défunt. L’Empereur accéda à ses demandes car il souhaitait vivement qu’elle devienne son épouse.


Lorsque la terrasse fut prête, Meng Zhang monta sur la terrasse et maudit à haute voix l’Empereur Shi Huang d’avoir été si cruel et si injuste, condamnant sa dynastie à la ruine à travers une malédiction. L’Empereur contint sa colère et ne dit rien. Les sujets qui entendaient ses paroles étaient stupéfaits mais au fond d’eux ils trouvaient que les paroles de Meng Zhang étaient justes. Lorsqu’elle eût terminé sa tirade, Meng Zhang plongea du haut de la terrasse dans le fleuve préférant mettre fin à ses jours pour rejoindre son bien aimé que servir cet Empereur.


 
 La chanson de la beauté  
 Une beauté rare de Zohra
La plus exquise des femmes
Un regard de sa part et c'est la cité qui tombe
Au second regard, la dynastie est en ruines
Aucune ville, aucune nation
N'ont été plus chéries que cette beauté là
Une beauté rare de Zohra
La plus exquise des femmes
Un regard de sa part et c'est la cité qui tombe
Au second regard, la dynastie est en ruines
Aucune ville, aucune nation
N'ont été plus chéries que cette beauté là




L'Empereur et le bambou

Type : Conte

Origine : Zohra

Thèmes : Bien commun, sens du devoir


[Lien vers un enregistrement vocal réalisé par Teffara.]


Il était une fois un grand jardin, merveilleux, au milieu de la Cité. L’Empereur aimait s'y promener quand la chaleur du jour devenait accablante. Il affectionnait tout particulièrement le bambou qui lui semblait l'arbre le plus beau de toutes les plantes de son jardin. Au fil des années, ce bambou grandissait, devenait vigoureux et toujours plus conscient de la faveur de l’Empereur.


Un jour, celui-ci s'approcha de l'arbre et le bambou s’inclina respectueusement. L’Empereur lui dit :

- Mon cher bambou, j'ai besoin de toi.

Il semblait que le grand jour fut enfin arrivé, le jour pour lequel le bambou avait été créé. Le bambou répondit donc d'une voix douce :

- Maître, je suis prêt. Fais de moi ce que tu voudras.

- Bambou, ajouta l’Empereur d'une voix solennelle, pour me servir de toi il faut que je te coupe.

- Me couper moi que tu considères comme la plus belle parure de ton jardin, non ne fais pas cela !

- Mon cher bambou, répondit l’Empereur, si je ne te coupe pas, tu ne sers de rien.


Le jardin se fit calme; le vent retint son souffle, le bambou s’inclina doucement et puis lui murmura:

- Maître, puisque tu ne peux m'utiliser sans me couper. Alors je suis prêt arrache-moi

- Mon cher bambou, il me faudra t'enlever toutes les branches et toutes les feuilles.

- Ah ! non, pas cela, détruis ma beauté, mais laisse-moi mes rameaux de feuilles.

- Si je ne te les enlève pas, je ne peux pas t'utiliser.

 

Le soleil se cacha, un papillon s'envola et le bambou, tremblant à l'idée de ce qui allait lui arriver, dit dans un souffle :

- Maître, enlève les rameaux et les feuilles.

- Bambou, dit encore l’Empereur, il faudra te faire autre chose. Je te couperai par le milieu et je t'enlèverai le cœur. Si je ne le fais pas, tu ne sers de rien.

- Oui, Maître : arrache le cœur et découpe.

 

Alors l’Empereur, maître du jardin arracha le bambou, coupa ses rameaux et toutes ses feuilles, le tailla en deux sur toute sa longueur et lui enleva le cœur. Puis, il le transporta près d'une source d'eau fraîche et scintillante au milieu des champs desséchés. Il déposa le bambou soigneusement sur le sol; il posa l'une des extrémités du tronc sous la source tandis que l'autre atteignait le sillon d'arrosage dans le champ.


La source chanta sa joie, l'eau claire bondit à travers le corps déchiqueté du bambou jusque dans le canal et se mit aussitôt à abreuver les champs assoiffés. Puis on repiqua le riz et les jours s'écoulèrent. Les pousses grandirent et ce fut bientôt le temps de la moisson. C'est ainsi que le bambou, autrefois si majestueux, devint dans son humble état de débris, une grande bénédiction.

Quand il était encore grand et beau, il ne poussait que pour lui-même et se réjouissait de sa beauté. Mais dans son brisement, il était devenu un canal dont l’Empereur se servait pour faire fructifier sa Cité.